Prologue :
La registration est, grosso modo, la procédure d’enregistrement des étrangers auprès de l’adminstration russe. Si celle-ci était très importante au temps de l’union soviétique, elle n’est quasiment plus faite de nos jours, pour les touristes de passage car elle n’est quasiment plus demandée et ne sert donc plus à rien…Néanmoins , nous ne sommes pas à proprement parlé des « touristes de passage » dans la mesure où nous allons rentrer-sortir 3 fois de la Russie, devoir faire des demandes de visas sur place, …du coup nous devons faire attention et nous registrer « à l’ancienne » de manière à éviter de fâcheux soucis aux frontières. De manière plus pragmatique, nous avons en fait aussi besoin de cette registration pour obtenir notre visa (et billet de bus) pour la Chine.
Acte 1 – Préparation des documents :
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Nous commençons tout naturellement par checker et double-checker sur internet les renseignements ayant trait à cette procédure, ce qui n’est déjà pas si simple car il ya beaucoup de différentes et contradictoires informations (ex. procédure actuellement en vigueur, offices à consulter etc…), hum hum.
Une fois plus ou moins bien informés, on se dirige, pour commencer (d’après les infos glanées sur internet), à l’office de poste ou, après forces discussions, la guichetière nous donne une poignée de formulaires identiques qu’il nous faut remplir…bon c’est pas mal pense-t’on on va les remplir, fournir les documents et c’est « in the pocket » !
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Acte 2 – On commence à comprendre… :
Alexei, notre hôte couch surfeur, nous raccompagne le soir une deuxième fois à la poste, afin de double-checker la procédure (on sait jamais !).
Nous apprenons alors que notre statut n’est pas « commun » car nous n’avons pas le papier de régistration de notre première partie de séjour en Russie (Kamchatka), et que donc par conséquent, nous ne pouvons faire la procédure simplement à la poste et devons aller à un office spécial de l’immigration…grgr Nous nous étions pourtant renseignés à Yelisovo (Kamchatka) où on nous avait assuré que nous étions dans « le système » et que par conséquent il n’y aurait pas de problème pour se faire registrer ensuite à vladivostok.
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Bref, nous ne perdons pas espoir et rentrons, confiant, en nous disant que cela n’est, après tout, qu’un petit contretemps, et que tout sera réglé tranquillou le lendemain après avoir dûment rempli le formulaire. Nous arrivons le soir à remplir les formulaires (environ 2h de travail tout de même, sachant que nous avons un « interprète » de luxe en la personne d’Alexei) et à fournir les 2 exemplaires des 3-4 documents officiels requis. S’en suivent quelques recherches internet pour trouver quel office sera le plus adéquat pour recevoir notre dossier, car évidemment il n’y a pas qu’UN office compétent mais plusieurs….
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Alexei nous trouve celui qui devrait aller et nous donne l’adresse correspondante « c’est dans un dortoir d’étudiant, un bâtiment.-bloc de 5 étages, situé rue Pogranisnnaya ».
Acte 3 : Visite des différents offices de la ville
Le lendemain matin, après être partis de bonne heure et avoir cherché environ une dizaine de minute, nous tombons sur le bâtiment proprement dit et, nous entrons, toujours confiant, les documents à la main. Le portier nous regarde d’un air plutôt circonspect et commence à nous répéter en russe (ça, bizarrement il arrive à nos le faire comprendre) que nous ne sommes pas au bon endroit…aie ! et, inutile de vous dire qu’il n’a pas la moindre idée de là où il faudrait aller ! Youpi !
On ne se décourage pas et sortons en allant tester l’adresse d’un autre office que nous avions vu le soir précédent…Sur le chemin nous demandons à un étudiant russe ce qu’il en sait, et, ce dernier très sympa, nous guide d’un pas rapide à un bureau officiel de l’UFMS situé à environ 15 minutes de là.
On pense qu’on est sauvé, mais sur place le responsable nous apprend qu’il faut en fait aller à l’autre bureau officiel de l’UFMS situé…de l’autre côté du centre-ville. OK, on a le temps, et puis ça fait visiter un peu la ville, pense-t ’on en essayant de positiver.
Après 20minutes de re-traversée, nous arrivons devant le bâtiment ou attend une foule de personnes, papiers à la main ; en interrogeant l’un d’entre eux, on comprend que l’on ne doit pas aller à cette entrée mais à une entrée située un peu plus haut dans la rue. Après avoir grimper les 2 étages du bâtiment comme on nous l’a indiqué, nous arrivons dans une enfilade de bureau, où après la 4ème personne consultée finit par nous dire que nous ne sommes pas au bon endroit (tiens c’est marrant on a déjà entendu ca quelques part…) et qu’il faut aller dans les bureaux d’en face qui, eux, sont spécialisés pour notre demande,…on va y arriver on est près du but !
Sur place, nous trouvons un jeune employé très cool parlant français, qui, après avoir parlé avec son supérieur nous apprend, une fois n’est pas coutume, qu’ils ne peuvent rien faire pour nous (héhé) et qu’il faut aller au Département du Territoire, situé dans la banlieue Nord de la ville à environ 1heure en bus …sniff, sniff Heureusement Max de son prénom, nous propose de nous y emmener en voiture afin de nous faire gagner du temps, on pense que notre mine déconfite y est pour quelque chose.
Acte 4 : On touche au but…enfin presque !
Arrivés au Département du Territoire (DT), grand bâtiment bloc sinistre tout gris, nous avons un peu l’impression d’être comme dans un jeu vidéo, dans le château du « boss au dernier niveau ». Max nous conduit, devant la file des gens qui attendent, dans le bureau de la femme qui, on le comprend, va être responsable de poser le nécessaire tampon sur notre demande de registration. Celle-ci, très formelle et bureaucrate dans l’âme, nous dit qu’il nous faut absolument avoir le papier de registration du Kamchatka (sinon c’est 4’000 roubles « d’amende ») et que, de plus, Alexei, notre hôte officiel doit venir sur place pour signer des documents, notamment un formulaire où nous avons corrigé UN chiffre à la main, que nous devons refaire. Après 2-3 échanges téléphoniques avec Alexei, nous convenons que celui-ci nous rejoindra dans l’après-midi à l’office et qu’entre-temps, nous allons contacter l’agence responsable de notre registration au Kamchatka pour que ceux-ci faxent immédiatement notre registration au DT.
Après avoir retrouvé le contact de l’agence, nous les joignons et arrivons à nous faire comprendre pour qu’ils envoient cela,…néanmoins, ils nous répondent qu’ils ne pourront pas le faire avant le lendemain matin…tout en nous assurant cependant que les autorités ici à Vladivostok devraient pouvoir voir d’elles-mêmes que nous sommes bien enregistrés et que donc le papier n’est pas nécessaire…
Un peu démotivé par cette nouvelle, nous accueillons Alexei au DT en lui expliquant la situation et en essayant de préparer une « stratégie » pour obtenir cette registration, car l’on commence sérieusement à perdre patience ! Ce dernier n’est pas trop optimiste quant à nos chances de succès mais veut bien tenter le coup avec nous.
Acte 5 : …La délivrance
Après quelques minutes d’attente, nous pénétrons dans le bureau de l’employée du DT, nous remettons les documents (sans la registration du Kamchatka) et Alexei entame le dialogue avec la nana afin de lui expliquer la situation, et surtout le fait que nous ne comprenons pas pourquoi ils n’arrivent pas à accéder au « système » où se trouve notre registration. S’en suivent une dizaine de minutes très stressantes où l’on sent que la discussion, entrecoupée de silence et de quelques coups de fil, est plutôt tendue. Enfin, l’employée, sans que l’on sache vraiment pourquoi, sort son tampon et, en 10 secondes chrono applique les 2 coups fatidiques sur nos dossiers ! Hourra , Hallelouïa, Victoire ! Nous ne demandons pas notre reste et sortons directement du bureau et du bâtiment afin de laisser exploser notre joie, enfin !
Selon Alexei, la nana a simplement dit qu’elle allait regarder dans le système informatique pour vérifier notre registration au Kamchatka mais que cela prenait beaucoup de temps, raison pour laquelle il lui fallait absolument le papier de registration ( ?!) ; on comprend surtout qu’en parlant russe, en connaissant un petit peu nos droits et en haussant le ton, la situation pouvait se débloquer plus facilement qu’on le pense ! A bon entendeur…
Epilogue :
Dans l’histoire, pour ce foutu coup de tampon obtenu finalement en 5 minutes, on aura dépensé à peu près :100 Roubles en bus (= rien du tout), environ deux journées de va-et-vient et de remplissage de dossier, …on aura perdu nos nerfs, une fois ou deux et on aura finalement fait perdre environ une demi-journée de travail à Alexei !
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