(du 6 au 9 décembre / 6. bis 9. Dezember)
Après avoir bourlingué en Estonie, Lettonie puis maintenant en Lituanie, nous comprenons gentiment que si les trois pays partagent bien leur situation géographique, leurs expériences tragiques du XXième siècle (occupation soviétique, puis nazie puis re-soviétique, avec lutte pour l’indépendance, etc.) et peut-être quelques spécialités culinaires, chacun de ceux que l’on appelle (et regroupe trop souvent) État Balte possède des particularités bien spécifiques. Ainsi, la langue estonienne, par exemple, se rapproche du finnois tandis que le letton et le lituanien, langues autonomes également, se rapprochent plutôt au russe.
Il en va de même en ce qui concerne la religion, l’histoire ancienne, la culture et l’ethnologie, les différences sont partout, ce qui nous plait bien tout en nous évitant une certaine lassitude que nous aurions pu ressentir.
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Mittlerweile haben wir begriffen, dass das Ensemble „Baltische Staaten“ so nur auf dem Papier existiert und die drei Länder zwar die Lage am nordöstlichen Ecken Europas, die tragischen Erfahrungen des 20. Jahrhunderts (unter der sowjetischen Besatz, im Unabhängigkeitskampf Anfang der 90er Jahre usw) und vielleicht einige kulinarische Leckerbissen gemein haben, ansonsten aber jedes Land seine ganz spezifischen Eigenheiten besitzt. So ähnelt die estnische Sprache, beispielsweise, mehr dem Finnischen, während das lettische und litauische, zwei eigenständige Sprachen, dem Russischen näher sind. Auch was die Religion, Geschichte, Kultur und Ethnologie betrifft, gibt es grosse Unterschiede und es scheint, dass die Sammelbezeichnung der drei Staaten als “Baltikum” eine Erfindung des letzten Jahrhunderts ist.
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Siauliai
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Après trois jours plutôt gris et pluvieux à Riga, nous reprenons la route sous un beau soleil et à travers la campagne lettone en direction de la Lituanie, au sud. Les paysages de campagnes sont très jolis notamment grâce à de superbes couleurs (bleu du ciel, vert des champs, orangé dû à la saison et à la lumière solaire basse…), matinées de blanc puisque nous voyons là nos « premières neiges » de la saison, l’hiver de cet année étant plutôt doux comparé aux deux années précédentes.
Peu avant d’arriver à notre première destination (Siaulai, où nous voulons visiter un site appelé la « Colline au croix »), le temps change radicalement et quand nous descendons du bus dans les environs de Siaulai, nous sommes en pleine tempête de neige…XX
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Nach drei eher nass-grauen Tagen in Riga fahren wir übers friedliche lettische Land südlich der Sonne (und Litauen) entgegen. Die Landschaft ist herrlich, nicht nur dank den starken Farben des blauen Himmels, der wegen des tiefen Sonnenstandes orangen leuchtenden Felder und dem wenigen weissen Schnee… der Winter ist dieses Jahr ausserordentlich mild, vor allem im Vergleich zu den letzten zwei, kalten und harten Wintern.
Kurz bevor wir in Siaulai ankommen, ändert sich das Wetter jedoch schlagartig und als wir schliesslich aus dem Bus aussteigen, finden wir uns in einem richtigen Schneesturm wieder…
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Au milieu des bourrasques de neige, nous visitons alors la fameuse colline des croix composée de 2 micros-collines sur lesquelles les lituaniens ont pris l’habitude de venir déposer des croix (type croix chrétienne) dès le XIXe siècle. Cette tradition s’est poursuivi et devenu un symbole d’espoir et de résistance, notamment vis-à-vis des oppresseurs russes, puis nazis et enfin soviétiques, les croix commémorant alors souvent les personnes enlevées et/ou éliminées par les régimes autoritaires. Bien que ce site fût détruit à maintes reprises, les locaux n’abandonnèrent pas et continuèrent à déposer secrètement des croix pendant la nuit au risque de se faire assassiner. Aujourd’hui, on peut y trouver des centaines de milliers de croix de toute forme, couleur, matière et taille et l’endroit est devenu un lieu de pèlerinage important.
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Im wilden Schneegestöber machen wir uns auf den Weg zum Hügel der Kreuze, welcher aus zwei Mini-Hügeln besteht auf welchen die Litauer seit dem 19. Jahrhundert Kreuze in Erinnerung an verschleppte und/oder getötete Menschen hinterlegen. Diese Tradition wurde seither weitergeführt und ist in der Zwischenzeit ein Zeichen der Hoffnung und des Widerstandes, u.a. gegen die russischen Unterdrücker, die Nazis und später die Sowjets, geworden. Obwohl der Ort von diesen mehrere Male fast gänzlich zerstört wurde haben sich die Einheimischen nicht einschüchtern lassen und haben weiterhin heimlich in der Nacht, mit dem Risiko erschossen zu werden, Kreuze aufgestellt. Heute stehen mehrere Hundertausende Kreuze in allen Farben, Formen, Stilen und Grössen auf den zwei Hügeln, welche zu wichtigen, internationalen Pilgerstätten geworden sind.
Vilnius
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Nous restons 3 jours au cœur de la capitale lituanienne, Vilnius, où, sous un temps plus que mitigé, nous nous baladons tant bien que mal, afin de découvrir les multiples lieux insolites et intéressants de cette ville de près de 500’000 habitants.
Nous attaquons par une promenade dans la vieille ville qui date grosso modo du XVe et qui est plutôt bien conservée (au Patrimoine de l’Unesco,…après les deux autres capitales baltes, on commence presque à s’habituer 😉 ). Durant 3-4 heures nous déambulons dans les rues du centre et pouvons apprécier à la fois de majestueux authentiques bâtiments, ainsi que de nombreux sites charmants et/ou originaux.
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Drei Tage verweilen wir in der litauischen Hauptstadt Vilnius, wo wir bei sehr wechselhaften, stürmischem Wetter das Stadtzentrum und seine Sehenswürdigkeiten erkunden. Obwohl sehr anders als Tallinn und Riga, enttäuscht auch die dritte Hauptstadt der Baltischen Staaten nicht und besticht wiederum durch eine schöne, gut erhaltene Altstadt (mit majestätischen Bauten und zahlreichen originellen und/oder charmanten Orten), die…man gewöhnt sich fast schon daran… ebenfalls Teil des Kulturerbes der UNESCO ist.
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Pêle-mêle, nous apercevons les Portes de l’Aube, porte d’entrée officielle de la vieille-ville, qui se prolonge en très belle rue, le mémorial du chanteur Franck Zappa, la fameuse place de la cathédrale avec sa cathédrale, la plus grande des pays balte, et son beffroi mais aussi la tour de Gediminas, le fondateur de la ville et accessoirement un des grand-ducs de Lituanie, qui offre un beau panorama sur le centre.
Nous passons également à coté de l’ancien ghetto juif, devant une statue d’œuf de Pâques géant (oui, oui), au travers du campus de la superbe université, la plus vieille de cette partie de l’Europe, devant un salon de thé avec théière incorporées dans les murs ou encore dans cette rues remplies de petite performance d’artiste, très sympa et original !
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Durch das Stadttor, auch Tor zur Morgenröte genannt, gelangen wir auf einer schönen Strasse in die Altstadt, vorbei am Frank Zappa-Monument geht’s weiter zum riesigen Platz mit der Arkikatedra-Bazilika, der grössten Kathedrale des Baltikums, und zum Turm Gediminas, dem Gründer der Stadt und gleichzeitig Grossfürst Litauens, welcher eine tolle Panorama-Sicht auf das ganze Stadtzentrum bietet. Wir kommen ebenfalls zu einem ehemaligen Judenghetto, zu einer Statue eines enormen Ostereies (ja, ja), auf den beeindruckenden Campus der ältesten Uni der Region, zu den in der Hausmauer einer Teestube einbetonierten zahlreichen Teekannen und spazieren durch Strassen, wo sich an vielen Ecken und Orten kleine künstlerische Kreationen verstecken, cool!
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XAccolé à cette vieille ville, se trouve un quartier très alternatif au point d’avoir créé une « république indépendante », sorte d’énorme espace artistique urbain autogéré, possédant sa propre Constitution, où fourmille les performances et œuvres de street (et moins street) art. Ce lieu très agréable pour se balader, a été créé peu après la chute du soviétisme en réaction à des années d’oppression des libertés, tout en permettant de découvrir des œuvres originales, il pose la question de l’indépendance et de la défiance vis-à-vis du système, au cœur de la ville, et fait un peu rappeler d’autres endroits visités, comme notamment le quartier de Christiania à Copenhague.
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Anschliessend an die Altstadt liegt ein alternatives Quartier, welches kurz nach dem Zerfall der Sowjetunion als Reaktion auf die langen Jahre der Unterdrückung, Gewalt und Einschränkungen seine eigene, unabhängige Republik Užupis ins Leben gerufen hat. Seither gilt dieses Stadtviertel als Ort der Künstler mit eigener Verfassung, Hymne, einem Präsidenten, Bischof, zwei Kirchen, einem der ältesten Friedhöfe in Vilnius und wird oftmals mit dem Pariser Montmartre und/oder dem Kopenhagener Christiana verglichen. Ein Spaziergang durch die Republik ist spannend und voller Überraschungen denn an vielen Ecken stehen originelle Kunstwerke und/oder künstlerische Eindrücke, trifft man auf interessante und engagierte Menschen und wird zudem vielerorts an die Unabhängigkeit und das Misstrauen gegenüber dem System erinnert.
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C’est assez marrant car bien que ne couch surfant pas à Vilnius (nous n’avons pas pu trouvé des gens pour nous héberger) nous allons quand même rencontrer pas mal de Couch surfeurs, un peu par hasard. Le premier se trouve dans l’hostel où nous logons, c’est un américain très cool qui est plus ou moins bloqué ici en attendant de pouvoir regagner la Turquie.
Nous retombons aussi sur un couple d’espagnol très sympa, déjà croisés à Sigulda en Lettonie, …et qui, en fait, logent chez le couple de CSer que nous avions contactés mais qui ne pouvait nous recevoir étant donné qu’ils accueillaient déjà un couple 😉 Nous décidons de « célébrer » cette heureuse coïncidence en se retrouvant tous au centre-ville pour une petite balade improvisée. Nous irons également manger et sortir un soir avec Tomas et sa femme Victoria, très sympas et marrants !
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Obwohl wir dieses Mal nicht couchsurfen- wir haben kurzfristig kein Plätzchen gefunden- treffen wir doch auf einige Couchsurfer, mehr oder weniger zufällig. Der erste ist Franklin, ein Amerikaner, welcher im selben Hostel wohnt und nach unglaublichen Visa-Problemen darauf wartet wieder in die Türkei, seinen aktuellen Wohnort zurück kehren zu dürfen. Auch treffen wir wieder auf ein spanisches Paar, welches wir zuvor bereits in Sigulda, in der Nähe von Riga getroffen hatten, und welches uns die Couch bei den von uns kontaktierten Couchsurfern vor der Nase weg geschnappt hat J. Wir finden, dass dieser lustige Zufall gefeiert werden muss und treffen uns alle zusammen für eine sehr improvisierte, etwas chaotische Stadtführung mit Tomas (und später auch noch Viktoria), den Couch-Besitzern ;-).
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Afin de continuer nos petites leçons d’histoire improvisées, nous allons visiter le très intéressant musée de la Repression qui s’intéresse aux principaux événements liés aux luttes pour l’indépendance de cet état balte, qui au même titre que ces voisins baltes à connu un XXème siècle pour le moins agité. Situé dans les anciens bureaux (et geoles) du KGB local, nous déambulons dans les salles et couloirs du bâtiment ou un sentiment assez lourd se fait sentir…Nous apprenons beaucoup de choses sur le déroulement de la lutte armée des lituaniens contre leurs envahisseurs successifs, en particulier soviétiques…
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Unsere kleinen Geschichtsstunden führen wir auch hier in Vilnius weiter, nämlich auf sehr eindrückliche Art im Museum für die Opfer des Völkermordes, das sich für die Ereignisse im Rahmen des litauischen Unabhängigkeitskampfes interessiert. Wie auch seine baltischen Nachbarstaaten kannte Litauen ein sehr unruhiges und stürmisches 20. Jahrhundert und musste sich gegen mehr als einen Angreifer und Unterdrücker, u.a. die Nazis und Sowjets, wehren. Dabei haben vor allem die Juden, aber auch die Landbevölkerung, welche verdächtigt wurden die Partisanen im Widerstand zu unterstützen, besonders unter der grossen Gewalt und Unterdrückung gelitten und wurden zu Tausenden ermordet oder als „feindliche Elemente“ nach Sibirien verfrachtet.
Das Museum ist in den ehemaligen Räumen der lokalen Zentrale des sowjetischen Geheimdienstes (KGB) untergebracht, wo man neben Dokumenten der sowjetischen Besatzungszeit und dem litauischen Widerstand, im Keller auch Gefängniszellen und Erschießungskammern besichtigen kann. Das Gefühl, welches in uns hochkommt als wir durch diese düsteren Gänge laufen, ist verständlicherweise sehr beklemmend und uns wird einmal mehr bewusst, wie stark die Menschen hier in der Vergangenheit unter den verschiedenen Regimen gelitten haben.
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Après cela nous allons dans une partie beaucoup plus moderne de la ville, pour aller jeter un coup d’œil sur une œuvre d’art à résonnance hautement historique, puisqu’il s’agit d’une représentation de la fameuse « Voie balte » qui est une chaine humaine allant de Vilnius à Tallinn (près de 600 km !) formée en aout 1989 par les baltes afin de réclamer leur indépendance vis-à-vis de Moscou, les états baltes étant alors encore intégrés dans l’Union Soviétique. Ce formidable élan de solidarité (env. 1.5-2 Mio de participants sur 7 Mio d’habitants !) eut lieu lors des célébrations du 50ème anniversaire du fameux traité Molotov-Ribbentrop, entre nazis et soviétiques, pacte de non-agression qui avait également pour but de se partager l’Europe de l’Est entre les 2 puissances…
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Nach diesem eher tristen Museumsbesuch zieht es uns in einen moderneren Stadtteil, wo wir einen Blick auf ein Kunstwerk mit starkem geschichtlichem Nachhall werfen. Es handelt sich um eine künstlerische Darstellung der Baltischen Kette, einer Menschenkette über eine Länge von 600km, von Tallinn über Riga nach Vilnius, welche im August 1989 aus zwei Millionen Menschen gebildet wurde, um bei Moskau für die Unabhängigkeit der baltischen Staaten zu demonstrieren. Diese wahnsinnige Solidaritätswelle (ca. 2 Mio Teilnehmer auf 7 Mio Einwohner!) galt als Reaktion auf den 50. Jahrestag des berüchtigten Molotow-Ribbentrop-Pakt zwischen den Nazis und den Sowjets, welcher die Demarkationslinien in Ostmitteleuropa definierte und gleichzeitig den beiden Mächten Neutralität bzw. Nichtangriff der anderen Seite bei militärischen Auseinandersetzungen in der jeweiligen Interessensphären garantierte… (Dieser Vertrag wurde im Juni 1941 mit dem Angriff des Deutschen Reiches auf die Sowjetunion gebrochen).
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Pendant notre séjour, nous profitons d’une éclaircie miraculeuse dans le ciel lituanien (décidément pas à la fête durant notre passage) pour partir dans la « campagne » environnante et aller jeter un coup d’œil au joli site du château de Trakai. Situé à une trentaine de kilomètres de la ville, à Trakaï, dans l’ancienne capitale du Grand-duché, le château de Trakai se trouve dans un très joli site naturel composé d’une presque-ile comprenant le village (dont un château, non-restauré ainsi qu’une belle église), et d’une ile accueillant le magnifique château de brique (restauré) et relié à la presqu’ile par deux petits ponts de bois. La grande bâtisse rosée, rénové au cours du XXème siècle accueille un musée historique assez intéressant et offre de très belles vues sur le cadre naturel, on y apprend également que le site a abrité une communauté juive assez spéciale, les karaïstes.
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Während unseres Aufenthalts profitieren wir von einer kurzen Aufheiterung des litauischen Himmels, um aufs Land zu fahren und Trakai zu besuchen. Gute dreissig Kilometer von Vilnius entfernt, befindet sich auf einer Halbinsel ein kleines Dorf- die alte Hauptstadt des Grossfürsten von Litauen!- von welchem heute ein Holzsteg auf eine Insel mit einem märchenhaften Backsteinschloss führt. Die grosse Schlossanlage wurde im Laufe des 20. Jahrhunderts gänzlich renoviert und beherbergt heute ein interessantes Museum, welches auch Einblick in eine lokale jüdische Gemeinschaft, die Karaiten, gibt. Gleichzeitig bietet die Insel einen wunderbaren Ausblick auf die umliegende Seenlandschaft.
Quelques images supplémentaires / Ein paar zusätzliche Bilder :
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